Stage M2 – Cartographie ultrasonore d’un microatoll corallien

L’augmentation globale du niveau des mers et des océans, conséquence du changement climatique, fait peser de nombreuses menaces sur la population mondiale, particulièrement pour les régions côtières. L’accumulation de données sur le niveau marin est capitale pour une meilleure évaluation du dérèglement climatique, mais du fait des variations hétérogènes spatialement, acquérir des données à l’échelle globale est nécessaire. L’étude de la croissance des microatolls coralliens, véritables marégraphes naturels, répond à ce besoin en apportant un éclairage unique sur les fluctuations relatives du niveau marin avec une précision centimétrique. Cependant, l’étude d’un microatoll nécessite son échantillonnage à la scie hydraulique, de manière à obtenir une tranche sur laquelle on peut identifier, en laboratoire, après découpe fine par un marbrier et l’obtention d’images X issues de scanners médicaux, des anomalies de croissance, marqueurs des fluctuations du niveau relatif. Cette méthode implique une logistique complexe et chronophage, et génère surtout, un stress pour la colonie corallienne, ainsi que pour la faune et la flore vivant à proximité. Cela implique également la mort de la partie de la colonie prélevée. Il y a donc aujourd’hui un grand intérêt à proposer des techniques alternatives d’examen qui soient non destructives, in situ, et qui limiteraient au maximum les prélèvements par échantillonnage et découpe. L’une des méthodes envisagées est l’imagerie ultrasonore qui consiste à visualiser telle une échographie médicale, l’intérieur d’un microatoll. Des premiers essais d’imagerie de la subsurface d’une tranche de microatoll ont été réalisés en utilisant des configurations à 500 kHz et 1 MHz qui ont permis de mettre en évidence les performances de la méthode acoustique mais aussi ses limites qu’il convient de comprendre et de corriger.

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