Prototypage virtuel d’une guitare : optimisation de table d’harmonie basé sur des matériaux architecturés
Depuis plusieurs décennies, la situation de nombreuses espèces de bois traditionnellement utilisées dans la fabrication d’instruments de musique, y compris ceux à cordes (cordophones), se complexifie, d’après l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). En
réponse à cette menace pour la biodiversité, le commerce de certaines essences de bois est règlementé par la CITES, de façon croissante. Ces règlementations légitimes touchent l’ensemble des acteurs de la facture instrumentale et implique un changement de sélection du bois de lutherie. De plus, la facture instrumentale est un domaine hautement concurrentiel et les facteurs d’instruments français ne sont plus à même de proposer des instruments d’entrée et de moyenne gamme. Les paradigmes de fabrication, associant matériaux et procédés sont donc à repenser pour pérenniser cette pratique dans un contexte professionnel. La problématique de raréfaction touche les bois tropicaux mais également des espèces tempérées, menacées par des maladies ou parasites, la déforestation ou les pratiques de sylviculture. Cet appauvrissement de la ressource et de sa diversité représente aussi une menace pour la pérennité de la lutherie. En effet, l’épicéa est le bois majoritairement utilisé pour la fabrication des tables d’harmonie, pièce essentielle dans le rayonnement acoustique des cordophones. Face à cette situation, le projet MAeStrAFone (Matériaux Architecturés et Structures Alternatives pour la Fabrication de cordophones, Projet ANR MAeStrAFone (2024-2028)) vise à apporter de nouvelles stratégies pour répondre à la fois à l’enjeu écologique et à l’enjeu technologique : concevoir et fabriquer autrement, en garantissant l’équivalence pour le musicien.
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