Adieu à Marc Asselineau
Le 23 novembre 2021 au matin a eu lieu la cérémonie d’adieu à Marc Asselineau, notre cher collègue qui est décédé le lundi 15 novembre dernier. Marc était un pilier de la SFA, très investi dans nos différentes activités, toujours présent au Congrès Français d’Acoustique et surtout toujours prêt à aider dans l’organisation de journées lorsqu’il se sentait compétant … et dans le domaine de l’acoustique du bâtiment et des salles, il l’était assurément !
Passionné de musique (flûtiste et collectionneur de flûtes à bec), il s’était naturellement orienté vers des études en acoustique et avait soutenu sa thèse en 1986 sous la direction de Michel Bruneau sur “L’affaiblissement acoustique d’un élément de façade soumis au bruit de la circulation”. Il ne s’était plus jamais éloigné de ce domaine qu’il chérissait tant, au point de profiter de ses vacances pour participer à certains congrès internationaux ! Il a représenté la SFA auprès d’instances telles que l’I-INCE et l’IIAV. En 2004 Marc Asselineau a reçu le prix Canac qui récompense un acousticien (n’appartenant pas au milieu universitaire classique) ayant accompli des travaux ou des réalisations marquantes en acoustique appliquée. En 2010 il a fait partie du comité de lecture et contribué à l’écriture du Livre Blanc de l’acoustique en France. Enfin en 2015 il a publié le livre “Building Acoustics” qui marque sa maîtrise de l’acoustique appliquée à la construction.
Je voudrais terminer ce petit mot par un témoignage d’une de mes dernières rencontres avec Marc. J’avais co-organisé avec une collègue anthropologue de Nanterre un colloque sur les « Worship Sound Spaces » en novembre 2015 à Paris et nous avions demandé à Marc d’assurer la conférence inaugurale. Les débats avaient été très riches, et nous avions décidé de publier les actes de ces journées. J’ai eu énormément de mal à communiquer avec Marc pendant le processus d’édition du livre, car peu de temps après sa présentation, les signes de sa maladie se sont faits sentir. Il s’était alors installé dans sa maison familiale près de Toulouse, sans accès aux e-mails et avec un accès au téléphone parfois difficile tant ses déplacements pouvaient être douloureux et lents.
Je garderai de Marc le souvenir d’un collègue discret, très à l’écoute, « gentleman » au point d’avoir un humour « British » très apprécié de tous (nous avons bien souvent vu et entendu son auditoire rire, sincèrement, au cours de ses conférences !). Malgré le sourire qui me vient en repensant à cela, c’est une très grande tristesse qui m’envahit soudain.
Comme tu vas nous manquer Marc !
Catherine Lavandier